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 Actualités
 
  Lettre de Bertrand DELANOE Maire de Paris au ministre de la Santé
  Message de Patrick Pelloux et réponse de Michele
  Courriers de Jean-Marie Le Guen
Député du 13e arrondissement de Paris à :
- Dr. Michel Ducloux
Président Conseil national de l'ordre des médecins
- Monsieur Philippe DOUSTE-BLAZY
Ministre de la santé

  Vœu
déposé par René DUTREY, Mylène Stambouli, Pénélope Komites et les élus du groupe Les Verts relatif à la situation du Docteur D'Auria

  Appel du 26 mai
Une délégation [...] été longuement reçue par le chef de Cabinet du mr Douste Blazy Ministre de la santé.

  Conférence de presse pour le 34ème jour de grève de la faim du docteur Michele D'Auria


 Voeu déposé par René DUTREY, Mylène Stambouli, Pénélope Komites et
les élus du groupe Les Verts relatif à la situation du Docteur D'Auria

  Le Dr Michele d'Auria, médecin des sans-abri et ancien médecin personnel de l'abbé Pierre a commencé le 25 février une grève de la faim, dans les locaux de l'association Droit au logement (DAL) à Paris pour obtenir sa réinscription au tableau de l'Ordre des médecins.

Victime d'une erreur judiciaire en Italie il avait du se réfugier en France où il a exercé pendant 10 ans sous un nom d'emprunt.
C'est ce que lui reproche l'Ordre des Médecins qui l'empêche d'exercer depuis maintenant deux ans après avoir porté plainte au pénal contre lui pour exercice illégal de la médecine, faux et usage de faux.

Suite à un amalgame avec son frère, Lucio d'Auria, aujourd'hui décédé, militant au groupe Prima Linéa Michele d'Auria a été poursuivi et condamné par contumace alors que son innocence était pourtant établie par sa présence en Afrique du Sud, en Turquie et en France au moment où ont été commis les faits qu'ils lui sont reprochés.

Contrairement à la procédure française, la procédure italienne "par contumace"ne permet pas d'être rejugé.

Aussi, le docteur d'Auria décide de ne pas revenir en Italie et s'installe en France où, sous le nom d'emprunt de docteur Antoine Canino, il exerce sa profession de médecin dans le cadre de l'action humanitaire.
Ainsi, il partira en 1993 en mission humanitaire au Soudan pour Médecins du Monde. Puis il travaillera pendant 10 ans à Emmaüs où il aura l'initiative et la charge de la coordination du programme "boutiques d'accueil" pour les personnes sans domicile ainsi que celles du programme "lits-repos" pour les personnes SDF atteints de pathologies légères.
Il assurera en outre des consultations médicales auprès du public accueilli par Emmaüs.
Pendant cette période, il deviendra le médecin personnel de l'Abbé Pierre.

C'est dans ce contexte qu'en février 2002, le docteur Michele d'Auria fait l'objet d'une demande italienne d'arrestation aux fins d'extradition.
Il sera maintenu en détention à la prison de la Santé jusqu'au 7 janvier 2003 où suite au refus par le gouvernement français de donner suite à la demande d'extradition, il sera remis en liberté.

Le 20 janvier 2003, le docteur Michel d'Auria demande son inscription à l'Ordre départemental des Médecins ; le 27 janvier 2003, sans que ce dernier est statué, l'Ordre national porte plainte contre le docteur d'Auria, avec constitution de partie civile, pour usurpation du titre de docteur en médecine, exercice illégal de la médecine, faux et usage, déclarations mensongères.
C'est dans ce contexte que l'ordre départemental des médecins rejette la demande au vu de la procédure en cours initiée par l'Ordre lui-même.

Le docteur d'Auria interjette alors en appel devant le conseil de l'Ordre régional, de la décision de l'Ordre départemental, laquelle sera confirmée par l'ordre régional.
Or la Justice française n'a retenu aucun des motifs invoqués par l'Ordre des Médecins dans sa plainte et a prononcé un NON-LIEU définitif en faveur duDocteur d'AURIA (arrêt de la Cour d'Appel du 24 novembre 2004).

Cependant l'Ordre maintien toujours son refus de réinscription.

Le 18 mars dernier le docteur Michele d'Auria suspendait la grève de la faim qu'il avait commencée le 25 février pour obtenir son inscription au tableau du Conseil de l'Ordre après plus de 2 ans d'inactivité forcée, inscription qui seule, peut lui permettre de reprendre l'exercice de la médecine.

Cette suspension était la contrepartie d'un accord négocié avec le Conseil de l'Ordre dans le cadre d'une mission de bons offices.
Le communiqué qui a été diffusé le 18 mars indiquait : "Il a été pris acte de ce que, à la lumière du fait nouveau que constitue la décision définitive de non lieu dont le docteur d'Auria vient de bénéficier, ce dernier a présenté une nouvelle demande d'inscription à l'Ordre des médecins qui a été déclarée recevable. En conséquence de quoi le docteur d'Auria a été invité à se présenter pour examen de sa demande à la plus prochaine réunion statutaire du Conseil de l'Ordre, le 13 avril prochain".

Or le 13 avril 2005, lors de l'audience prévue (pour le docteur d'Auria la quatrième audience devant une des instances du Conseil de l'Ordre, en deux ans de procédure !) il a été traité de manière insupportable (attente sans accueil, questionnement inquisitoire et humiliant) et s'est vu refuser une nouvelle fois son inscription.

Sous le choc et accablé par cet acharnement démesuré dont il est la victime mais plus que jamais déterminé à obtenir justice, le docteur Michele d'Auria a donc, comme il l'avait annoncé, repris la grève de la faim dans les locaux du D.A.L depuis le 15 avril.

Un recours gracieux a été introduit examiné et à nouveau rejeté par le Conseil Départemental de Paris le 11 mai.

Michele d'Auria est aujourd'hui 23mai à son 39ème jour de 2ème grève de la faim.

Il a fait appel de la décision de refus d'inscription devant le Conseil régional de l'Ordre.

Il faut que celui-ci se saisisse en urgence du recours et l'examine au plus vite, au besoin en séance extraordinaire.

A cet effet, nous demandons à Monsieur le Maire de Paris d'intervenir auprès du Conseil Régional de l'Ordre des Médecins et du Ministère de la Santé pour apporter son soutien à la demande de réinscription de Michel D'Auria.